Friday, December 22, 2006

Intermède tokyoïte…
Je suis rentrée depuis quelques jours au Japon.
Hier, je suis passée à l’ambassade dire coucou à Brigitte (mon ancienne cheffe) et ma vieille amie Anne So qui bosse chez Brigitte. C’est là que je me suis dit que ben dis donc, le temps passe vite, et que trois ans sont déjà passés depuis le passage de la souris à l’ambassade ! En trois ans, je garde ma fraîcheur et mon impertinence, certes, mais j’ai aussi cette envie de me poser, de trouver un boulot etc. L’instabilité de ma situation en Corée, du coup, me donne littéralement des boutons. Je suis couverte de pustules, c’est la fête. J’ai donc un peu hâte de trouver un rythme de travail en France à l’ESSEC, même si je sais aussi que cette expérience en Corée vaut le coup, même si j’ai l’impression parfois que les choses avancent si lentement…
J’ai quitté Séoul dans la précipitation des cartons et dans l’énervement des incompréhensions administratives (merci les services d’immigration qui me rendent chèvre)… me voici au Japon pour un mois, retour aux sources bis. Avant de retourner à la recherche, au taf, aux articles à écrire, aux sorties du territoires tous les trois mois (génial, vacances forcées à HK et à Shanghai !)

Thursday, December 14, 2006

Petit coup de gueule depuis la Corée du Sud…Oui. Les services d’immigration coréens ont failli me rendre dingue hier. Explications de texte. Je suis en train de faire les procédures pour obtenir un fichu visa de travail en Corée du Sud… avant de retourner un mois au Japon. Bien sûr, ça ressemble surtout à un parcours du combattant.
A 9 heures pétantes, j’étais allée au service d’immigration du ministère de la justice. Oui, après avoir fouiné sur les divers sites internet en Corée, j’avais cru comprendre que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour moi. Erreur. Arrivée là bas, on me signifie que non non, il faut aller au service immigration de la municipalité de Séoul, qui bien sûr est à l’autre bout de la ville, avec 3 changements de métro… Arrivée sur place, c’est un vrai bazar. Queue de 20 minutes pour finalement me faire signifier que non non, il faut que j’aille à l’autre bureau qui, bien sûr, n’est pas situé à la porte d’à côté. A la sortie de ce bâtiment-là, je me fais littéralement assaillir par une bande de vendeurs des rues qui essaient de me vendre des cartes de téléphone. « Russia phone card, Russia phone card ». S’il y a quelques années ou quelques mois, je croyais qu’il valait mieux que je passé pour une Russe, ça fait bien quelques mois que j’ai compris que non, valait mieux assumer la double origine franco japonaise (même si la deuxième). C’est toujours mieux que d’être traitée comme une pute russe non ? 15 minutes à pattes plus loin, je suis scandalisée. Je suis supposée être arrivée dans un service d’immigration, non ?? Tout est écrit en Coréen. Même le distributeur de ticket pour faire la queue. Comme je n’arrive à lire que « ceci est le ticket pour Chinois », ce qui n’est pas mon cas, je cherche désespéramment une âme charitable, pour trouver le bouton « autre étranger ». Une fois que je trouve le fichu bouton, mazette, il est midi, l’heure du déjeuner des fonctionnaires. Bref, je peux toujours courir. Surtout qu’il n’y a pas un troquet où me poser dans ce fichu quartier désert pour manger… Le quartier est tristement entouré de condominiums tous moches. L’administration aime se nicher dans les coins pourris on dirait. C’est vrai, il vaut mieux cacher l’arrivée des étrangers dans son pays, n’est-ce-pas. Ça ferait tâche dans le décor coréen, sinon… A 13 heures, enfin, le bureau ouvre. Mais il ne faut pas oublier la célérité, et l’ardeur à la tâche que manifeste le monsieur chargé des « autres étrangers ». Faut dire que je suis la seule « autre étrangère » dans cette nuée de Chinois. Et qu’il y a juste « un autre étranger » avant moi. Sauf que ça prend du temps… Une demi heure plus tard, le pompom. Le Monsieur chargé des « autres étrangers » ne parle que trois mots d’anglais. Quelle découverte… Non mais sont-ils pas stupides de mettre des croutes pareilles au service immigration. J’ai failli perdre raison… C’est avec mes trois mots de coréen et ses trois mots de coréen que je venais de comprendre que je venais de perdre quelques 6 heures de ma journée à courir dans les méandres de l’administration coréenne. Va à Chuncheon, qu’il me dit. Quelle nouvelle… Il faudrait donc que j’aille me trimballer en train jusqu’à trou perdu pour obtenir ce fichu visa ??? Vous imaginez combien j’ai fulminé pendant quelques minutes devant ce sommet de… on va dire, stupidité d’administration infichue de me renseigner correctement pour rester polie. Pour Chuncheon, je vais les appeler avant de me déplacer bien sûr. Je déteste l’administration. La France n’a rien à envier à la Corée pour ça…Mais heureusement, ma journée n’a pas été totalement pourrie. Une bonne nouvelle en fin de journée, puisque j’ai appris que Ha, l’amie vietnamienne de mon workshop, qui avait été prise en formation pour officiers gouvernementaux à KDI (Seoul), avait réussi à négocier avec son mari son départ pour Séoul pendant un an à partir de février. Bref, je suis ravie, parce que Ha ma voisine d’en face du temps du Pink Aroma Dorm est une chouette cops et une tarée du shopping, comme vous en avez jamais vu. Pire que moi, donc… Bref, une amie de plus sur Séoul J

Sinon, j’ai aussi mis la main sur mon billet d’avion. Là aussi ce fut épique. L’agence de voyage par internet me demandant de passer à l’agence (les cartes étrangères, ça passe pas sur le net coréen, la fête), je télécharge le plan, et j’y vais. Ça m’a l’air la porte d’à côté, par rapport au boulot. Erreur, en fait, c’est plutôt… une station de métro et trente minutes à pied. Je fus ravie. Surtout qu’entre temps, j’ai découvert la rue de Rome séoulite, bourrée de violons à tous étages. J’ai cru faire un hold up, ma bestiole me manque…

Bien bien, je m’en vais faire dodo maintenant… C’est ce que j’ai de mieux à faire non ? Mes petits nerfs sont fatigués par la fréquentation de mon écran d’ordi (rédaction de mon article sur les acteurs coréens dans les publicités coréennes… apparemment, ça a l’air d’intéresser la communauté scientifique… Priez pour que l’université de NY retienne mon texte pour publication…), et mes quelques moments d’hilarité webesque (ahh, merci skype et yahoo messenger, qui me permet de dialogue de vive voix avec les loulous de HK, Inde, Vietnam… On croirait presque qu’ils sont encore là, on monte des plans pour se revoir, ces injonctions de l’Indien « j’espère que ton rhume ne t’a pas fait maigrir ma chérie », ces jérémiades de HK « je veux reveniiiir en Corée, tu viens quand tu veux à HK, quand viens tu ? nouvel an chinois ?» « mon loulou j’ai pas de thunes », ils me manquent les loulous…) punis par le manager de mon koshiwan qui n’a pas l’air d’adorer mes crises de fou rire en anglais à 21h25… Jaloux ou quoi ?
Je finis ce post par une petite phrase marrante dénichée à la télé japonaise… Je piste en ce moment sur le web les émissions « entertainment » où des invités asiatiques (et coréens, et mignons de préférences) sont présents. Je suis donc tombée sur ce métisse taiwano japonais jouant dans the returner, Kanehisa, (oui, les Taiwanais sont pas mal du tout ma foi…) invité chez Bistro SMAP/SMAPXSMAP (une émission variet montée par un boys band vieux comme le monde). L’un des chanteurs, fan de la Corée (Kusanagi), demande à l’acteur comment qu’on fait pour apprendre une langue au mieux quand on l’étudie assidûment comme il le fait, c’est-à-dire en regardant des films par exemple… L’acteur répond : «Apprendre sur place et se trouver une moitié dans le pays en question ». C’est exactement ainsi que Hanna explique à mon boss combien je progresse rapidement en Coréen. Ah bon ? Ottokee… Hahaha (kh kh kh version coréenne). Chincha? Il paraît que mon accent sonne bien et que mes structures grammaticales sont bien entrées dans ma petite cervelle, impressionnant par là mon boss. Après, mes conversations tournent autour de « pigonee » (je suis fatiguée), « chare » (dodooo), « mek appayoo » (j’ai faim), « bap ang mogossoyo » (j’ai pas encore mangé, donc j’ai faim), etc, bref, un cycle de vie digne d’un chat. Il serait temps que je me remette au cours de coréen, via e learning…. Kh kh kh kh…

Monday, December 11, 2006

Pêle Mêle, dans le désordre
Horreur et damnation: il y a de la bird flue (ma mère dirait la fièvre aviateur) en Corée du Sud. Bon, d'un autre côté, je ne mange que très peu de viande, dieu merci...
Le stress commence, j'ai passé deux jours à candidater pour des confs et des publications... En liste d'attente pour une conf à Tokyo, et réponse fin janvier pour une conf à Taiwan pour le moment. Je pensais en avoir fini avec le stress des résultats... haha, ça ne fait que commencer finalement.
Je déteste toujours autant le métro séoulite. Les correspondances sont trop longues, etc etc. M'enfin, d'un autre côté, c'est ce qui m'aide à garder ma ligne. Oui, étais contente, lors de la séance de shopping samedi dernier, de découvrir que j'étais retournée à une silhouette plus normale... donc, que les minis m'allaient encore à peu près, damned. Bref, komapsumnida, le métro... Allez, un pti tour à Dongdaemun pour fêter ça... kkkkk
je pars pour Tokyo le 18 dec pour un mois. ça va me faire un peu bizarre de retourner à Tokyo comme ça après 3 mois de Corée du Sud. M'enfin, un bon petit intermède, qui bien sûr, ne sera pas de tout repos! Eh oui, valse des entretiens et des recherches, encore et toujours, sans compter les retrouvailles avec mes amis tokyoites!
Je suis au boulot, je suis dans mon article, grrrrr. Vivement la fin de cet article... qui n'est que le début de ma recherche...

Thursday, December 07, 2006

A qui sait attendre, lueur d’espoir…Bon, apparemment, si j’allais dans un parc d’attraction, mon jeu préféré serait… les montagnes russes… parce que ça me ressemble bien en ce moment…
Après avoir fait les pleureuses, voilà, je suis finalement à Seoul. Donc, je vis dans mon trou à souris (mouse trap) et je mange à ma faim, le déjeuner étant aux frais de la boîte quand je viens travailler à la boîte… Sachant que j’ai un vrai bureau avec une chaise confortable, du chauffage et la lumière du jour, le calcul est vite fait, à 9h30 du matin, je suis au boulot… Les frais de petit déjeuner et de dîner devraient sous peu arriver sous forme d’enveloppe. Mais bon, avec ça, la souris, elle peut courir toute nue, me direz vous. Et par ce froid de canard, elle ne survivrait pas longtemps au blizzard seoulite…
Bref, du nouveau dans les conditions financières de la souris…A partir de samedi, je donne des cours particuliers à un petit Français en sixième. Moi qui m’étais jurée de ne plus donner de cours particuliers après certains cas difficiles auxquels j’avais eu droit tout au long de l’année dernière… Enfin, ça me permettra littéralement de mettre du beurre dans les épinards…
A partir de mars, je pourrais être mutée à Chuncheon (oui, vous vous souvenez, trou-perdu-dans-la-montagne…). J’échappe au rude hiver à Chuncheon (un mètre sous la neige, vous imaginez ma joie). Pourquoi j’accepte un tel changement ? Bien, le deal consiste à :
- avoir accès à la bibli de l’université de Hallym de laquelle je dépends officiellement tout de même… (la souris, transformée en rat de bibli ?? kkkkk, comme diraient les Coréens…)
- avoir un studio ou une chambre avec SdB privative, bref, quitter mon clapier à souris…
- devenir international tutor
- avoir accès aux cours de coréens pour étrangers gratuitement
Bon, alors, explication de texte. Etre international tutor consisterait à être responsable d’un certain nombre de chambres dans un dortoir, et d’avoir pour mission de leur faire causette en Anglais, et d’organiser une réunion informelle par semaine pour les obliger à parler Anglais sous forme collective. Vous me connaissez, je suis la reine de l’organisation des réunions informelles. Ça peut être tout simplement aller au resto par exemple, ou organiser des jeux débiles, au service de la socialisation de mes ouailles. En échange, pépettes my dear. En gros, un salaire non négligeable. Et le WE, pour me récompenser d’avoir été très sage toute la semaine, je pourrais bien sûr aller à Seoul faire la fête, du shopping, etc.
Pour ce qui est des cours de coréen gratuits, un avantage non négligeable aussi. Quand on sait que des cours à KYS (Korea univ, Yonsei Univ, Seoul Nat) coûtent bonbon, cad pour 4h quotidiens de cours, pendant deux mois et demi, c’est minimum 1000 euros… Bref, je suis contente que Hallym finance…
Côté recherche maintenant…C’est carte blanche. Ce qui m’étonne un poil. Puisque je suis financée par une institution, je m’attendais à avoir quelques consignes, voire quelques guidelines. Que nenni. En gros, c’est, « fais tes recherches, et je valide ». Pas de deadlines, pas de consignes, la liberté totale. Vous me connaissez, moi qui n’avance que sous la pression des deadlines et des coups de bâtons, là, je suis un peu perdue… Menfin… Bref, s’il y a une chose que je viens de comprendre, c’est que le monde de la recherche est un monde de paresseux. C’est à dire qu’une fois que vous avez trouvé une idée, vous la ruminez comme une vache ad vitam eternam. C’est ce que j’en déduis quand je vois les conference proceedings qui trainent au bureau… D’une année à l’autre, d’une conf à l’autre, les articles se ressemblent tous ou presque. Alors, puisque je tiens un bon créneau, je ne vais pas le lacher. Portrayal of the Hatred/Beloved (un côté Romeo and Juliet). Representation of the Otherness in commercials and entertainment programmes, the Korean Japanese case (un arrière arrière gout de Blondiaux?). Travail de longue haleine, à pister les pubs, les émissions bidons recevant des acteurs et des stars, etc. Priez pour moi, je viens de soumettre un abstract pour la commission de sélection de NYU (oui, la filière cinéma de l’université de New York), en vue d’une publication sur le hanryu (la vague coréenne), et j’attends la réponse….
L’autre facette, celle de la chargée de mission pour la NPO Asia’s Future Initiative, c’est encore plus loufdingue que la recherche… En gros, je serais dans le pool de consultant pour le montage d’un ‘network of Korean businessmen’ désireux de s’implanter au Vietnam, et faire du consulting pour l’implantation de ces firmes. Ma contribution ? Des idées. Très flou tout ça. Par contre, partir en vacances au Vietnam n’a pas l’air d’être tout à fait au programme, dommage… Je serais bien allée rendre visite à Ha, l’amie du workshop dernier !

Voili pour aujourd’hui. Ma journée a été longue. J’ai été très sage dans les bureaux de AFI (Asia’s Future Initiative). Faut dire que mon boss était là. Après, je me suis enfuie en début de soirée, vers Hongdae, mon petit St Germain des Prés à moi, puisqu’un Japonais m’a invitée à dîner, après l’avoir rencontré au Forum de Gwangju (là où je participais à une conf). Bon dîner, ce fut une soupe à base de poulet non pimentée (faut dire qu’à midi, devant mon état de rhume avancé, mon boss m’a commandé la soupe la plus épicée au kimchi pour me faire passer le rhume), passé à faire du nationalism-bashing, comprenez ce « ah, si le Japon pouvait enfin faire ses excuses au moins de façade et blablabla), bref, conversations assez sérieuses, pimentées de –oh- des critiques du monde universitaire (oh, souris, linguadeputana ? ça faisait longtemps tiens…). Conclusion du dîner : je vais probablement pour la première fois de ma vie voir un keupon (oui, un punk, ça ferait rire Anne So, kkkk) de mes yeux, apparemment, un chanteur coréen qui parle très bien japonais, et sort exclusivement avec des Japonaises. Il paraît qu’il est beau, je demande à voir… Mon pote japonais compte me le présenter un de ces quatre… kkkk
Puis, direction le Sartang bar, rejoindre des amis, Hannah ma collègue de recherche, Larissa l’Australienne qui bosse sur la customisation des cell phones, Yeran ma future collègue à Hallym, ainsi que des prof en cinéma à Yonsei, des artistes branchés du centre Nabi (en art média), bref, ambiance bobo qui plaît bien à la souris. A 10h30, la souris a respecté sa deadline, courir au métro pour que son carrosse ne se transforme pas en citrouille haha. Au moins, mon emplacement très très éloigné des centres éthyliques de Seoul m’oblige à suivre une hygiène de vie remarquable…

Demain ??? Une après midi de confs. Ça doit faire la troisième fois que j’entends les mêmes papiers, mais bon, comme Larissa présente une conf à partir d’entretiens et de photos qu’elle a fait de nous, je vais faire un saut. Il y a aussi, je dois avouer, un peu de networking à faire pour moi, notamment la connexion Kuala Lumpur, puisque j’ai l’aval de mon boss (en gros, être une ‘local informant about Hanryu’ pour un chercheur de KL affilié à la chaine de TV nationale).
Je vais encore subir la conf de cette loque de chercheur indien qui fait ses recherches sur son propre blog, comprendre, une « autoethnography ». Waw, la branlette intellectuelle et le nombrilisme n’avaient jamais atteint de tels sommets. Surtout qu’ils sont pimentés d’une arrogance affichée qui rendent le personnage d’autant plus sympathique.
M’enfin, comme je sais ce qui m’attend, j’ai déjà prévu de la lecture, oufoufouf !
Bises tout pleins de la souris

Monday, December 04, 2006

Arrivée à Séoul, saine et sauve...Imaginez, la veille, l'andouille que je suis se casse la figure dans l'escalier en ramenant mon linge propre... Bilan, bosse derrière le crane et gros bleu sur le dos... Bref, pas la panacée pour faire les bagages... Parce qu'en deux mois, c'est qu'on cumule de ces trésors... Bref, j'ai rempli quelques grands sac poubelles, et fais mes bagages la veille (quelle révolution, dixit mes parents), envoyés 15 kilos de paperasses (l'inconvénient des conférences, c'est l'accumulation du papier. On culpabilise de ne pas lire les articles, donc on les trimballe avec soi partout. Bravo...) et pourtant, ma valise fut bien lourde dixit mes hommes qui l'ont trimballée jusqu'à la gare...
Ce matin, à notre grand bonheur à tous, les premiers flocons étaient tombés sur Gwangju. Les Coréens, ils font pas dans la nuance. Après un été indien qui a duré jusqu'à début novembre, j'ai eu un automne de novembre à décembre , et bing, depuis hier, c'est l'hiver... Bref, les flocons... Parce que dans le groupe, vous vous doutez bien qu'il y en a qui n'ont jamais jamais jamais vu la neige de toute leur existence... Ceux qui viennent des Philippines, du Cambodge, du Vietnam (Ha rêvait de voir la neige avant de partir mais elle était rentrée trop tôt chez elle), et de Hong Kong, c'était la première fois. Je vous laisse imaginer la scène de ces zozos hilares devant la Canadienne ("eps, mais ce n'est que de la neige, les gars, pas de panique!"). La neige a donc permis de mieux faire passer les douloureuses séparations...
Après l'intermède neige, je suis partie pour Seoul. J'ai évidemment choisi le meilleur jour pour partir... Une heure de plus que prévu sur la route. En me dirigeant vers le Nord, j’ai eu le temps de sentir le dénivellé de températures, voir les montagnes commencer à s’enneiger etc. Une fois arrivée à Seoul, une heure de taxi pour une distance d’une station de métro, j’ai cru que j’allais devenir dingue. J’avais oublié ce que c’était que les bouchons, et mes réflexes de Parisienne stressée ont failli refaire surface… Le taxi a de la chance que mon Coréen soit médiocre. Sinon, il m’aurait entendue…
Je suis donc arrivée dans mon trou de souris (un koshiwan en coreen), qui est littéralement un trou de souris !
3m2 (j’ai vérifié). Alors, les gentils étudiants français qui se plaignent de leurs 10m2 à Paris risquent de m’entendre…
Commençons par les avantages de ce Koshiwan
- Situé idéalement à 150 m à tout casser de mon bureau (appelle-t-on ça un avantage, héhé… Aucune, je dis bien, aucune excuse pour arriver à la bourre au bureau) et à 50 m du métro. Cela dit en passant, mon bureau est lumineux, en open space, et pour une fois je suis plutôt contente d’être en open space. Ben oui, végéter dans 3m2 sans fenetre…
- Situé dans un quartier chicos de Seoul, le 8ème/16ème de Seoul
- Riz, ramyong (des nouilles), banchan (les condiments macérés dans l’ail et les piments), eau potable, café, bonbons, eau chaude, chauffage, électricité, sac poubelles (ben oui, mesdames et messieurs, les sacs poubelles en Corée du Sud, ça coûte bonbon ici, il faut les payer pour payer ses impôts locaux pour les ordures…), internet, télé, compris dans le loyer
- Mon espace vital étant vraiment réduit, pas de shopping forcené. Ben oui, tiens, ou que je vais caser mes victuailles ???
Inconvénient
- c’est rikiki
- j’entends mon voisin ronfler à poings fermés
- on m’a gentiment mais fermement signifié que je parlais trop fort sur Skype. Un comble, quand même non ? J’ai tenté de jouer l’andouille qui pige pas un traitre mot de coréen, ça n’a pas trop marché…
- salle de bains commune, wawa communs, 4 de chaque pour 70 locataires. Pour le moment, n’ayant pas été particulièrement matinale, je n’ai pas souffert de bouchon. J’imagine que ça ne va pas tarder…
- machine à laver commune : faut jongler avec les horaires

Le lendemain, j’ai gentiment végété dans mon lit comme les affreux jojos (Lima, Steve) m’ont gentiment refilé leurs microbes. Quelle générosité.

Ensuite, aujourd’hui, je suis allée à l’assaut du temple de la technologie à Seoul. Mission : trouver un téléphone portable. Le temple en question ? Yong sang. En gros, imaginez les galeries La Fayette ou le Printemps en terme de taille. Remplissez le tout de téléphones portables, de clés usb, de mp3, d’ordis portables et autres, et vous voyez en gros à quoi j’étais exposée. Au bout d’une heure de négociations forcenées (histoire de mettre un peu en avant mon côté ESSECienne), j’ai enfin mis la main sur un téléphone portable d’occasion avec appareil photo pour 30 dollars, prix raisonnable. Je suis maintenant joignable au 010 8688 XXXX (les intéressés m’envoient un mail perso bien sur). Ce fut sportif, parce qu’acheter un téléphone et comparer les prix des différents opérateurs pour les systèmes mobicarte locaux alors que mon niveau de coréen est encore très très très sommaire, ça tenait de la mission impossible. M’enfin, m’en suis sortie, et enfin je suis connectée au monde. Je dois avouer que plus de deux mois sans téléphone portable, j’ai trouvé le sevrage dur, surtout dans ce pays trèèès fan de nouvelles technologies, et de customisation/ cute-isation de mobiles. Bref, ma nouvelle bestiole (qui est quand même moins jolie que le LG que j’ai laissé en France) a eu droit à son porte clé cochonou noir, et sa pochette noire de cochonou en peluche ! C’est le minimum syndical tout de même (on ne se moque pas !). Après, séparations avec Lima l’Indien qui s’est rentré à Mumbai après avoir littéralement dévalisé Yong Sang.

Voili voilou. Bon, je vais updater sooner or later les photos, je sais que j’ai pris un peu de retard…

Bises de la souris
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