Saturday, November 18, 2006

Petite vilaine que je suis, j’ai oublié de vous donner les détails par le menu des événements des deux semaines précédentes…
Donc au sujet de mon séjour à Séoul…le trois novembre, c’était mon anniv… passé à Séoul.
Nous sommes montés à Séoul pour assister à une conférence dans une agence de communication, Cheil, rattachée à Samsung. Donc, première conf sur la campagne marketing de Anycall avec le rappeur coréen Eric, et l’acteur Kwan Sang Woo, deuxième conf (moins sexy, sans Eric et Kwan Sang Woo forcément) sur la stratégie de la marque Samsung. Dans l’ensemble, la majorité du workshop a râlé (ouiiii c’est du brain wash, de la propagande etc etc). La future étudiante à l’ESSEC a plutôt apprécié dans l’ensemble.
Dîner offert par un CEO de je ne sais plus quelle boîte, ami d’un des membres de l’Asia Future Initiative, la NPO qui a lancé l’idée de ce workshop.
Puis, direction Myong Dong pour un lèche vitrine intensif dans les printemps/galerie lafayette locaux. C’était mignon mais cher… Puis, premier pot dans le coin de Hongik university, mon coin préféré pour le moment à Séoul, bien bobo bien mignon. Le quartier latin de Séoul quoi. Nous sommes tombés par hasard sur le Aska bar, donc bon, comme c’était mon anniversaire, nous avons fait escale là.
Enfin, nous avons fini la soirée dans une auberge traditionnelle absolument chou. Malheureusement pas de photos pour illustrer le charme de cet endroit qui risque bien d’être mon QG pour l’hiver. Il faut y boire du makole. L’ambiance est à la fois chaleureuse et romantique à souhait. Les murs sont en argile, la déco est retro (traditionnelle coréenne), on s’assoit à même le sol sur des petits coussins en paille, c’est assez rustique et coquet. Merci donc aux amis de Woo Sang de nous avoir décroché cette petite merveille dans le quartier de l’université de Séoul…
Le lendemain, visite de la Ssamzie gallery. Pour la petite amatrice d’art contempo, ce fut un petit bonheur. Ssamzie gallery est bien sûr dépendante de la marque Ssamzie qui produit de la maroquinerie très mignonne (mais un poil chère). C’est à mi chemin entre une galerie et un centre d’art, et il y a aussi une résidence d’artistes (souvenirs souvenirs de mon ère pavillonnaire au Palais de Tokyo…). L’expo principale était consacrée à quelques grosses installations, dont ce piratage de données cryptées et parodiant the rules of dating (un des films que nous avons vu sous la couette nous protégeant contre les moustiques chez mes potes). L’expo principale tournait autour de l’usage de l’internet. Assez marrante, notamment cette fresque du monde de l’art en Corée avec toutes ces figurines d’artistes en avatars de minihompy de chez cyworld (le myspace coréen).
A midi, grillade de viande, puis direction ma piole, histoire de déposer mes affaires. Ça m’a fait plaisir de revenir à Hyewha, là où j’avais créché pendant quelques jours lors de mon terrain de recherche en mai. Le quartier est très jeune et sympa, le boulevard qui longe maronier park est connu pour ses nombreux festivals alternatifs de djeuns branchés. En tout cas, l’auberge était bien crassouille, mais j’avais bien prévenu mes potes que ce serait comme ça, donc pas de malentendu. Ensuite, nous sommes allés cramer en enfer, c’est-à-dire que nous sommes allés à Dongdaemun, paradis du shopping et enfer de ton portefeuille. J’ai craqué pour un petit sac à main, une paire de bottes et un bonnet (le même que celui que j’avais à Paris, sauf que comme j’avais oublié de le prendre en Corée et que l’hiver arrive à grand pas…). Une fois que le portefeuille était achevé, nous étions attendu par les amis de Lima, que Lima avait rencontré en Inde puisque ces messieurs coréens étaient venus étudier en Inde. C’est donc à cette occasion que je rencontrai Monsieur Timide, alias Hyun, ainsi que Blates et Charles (ils aiment utiliser leurs prénoms anglophones). Hyun a absolument tout pour lui, et nous nous sommes plus, donc… souris heureuse. La soirée à Insadong fut donc très très sympathique évidemment. Le lendemain, mon chéri a dû passer la journée à cuver sa cuite de la veille (pas de ma faute, il boit tout seul comme un grand…), nous sommes allés quand même faire une balade dans son quartier (apparemment le 7ème/16ème de Séoul, je suis tombée sur un minet, pour une fois) à Gangnam. Plutôt coquet, avec des restos sympas. Puis, Steve et une de ses amies séoulites nous traînèrent de nouveau à Dongdaemun, puis retour maison.

Mardi dernier, nous avons passé une journée dans un temple. En trois mots, ce fut sportif.
Nous sommes arrivés vers 14h au temple. Première surprise, il faut changer ses fringues contre un kimono digne du goulag nord-coréen. Je plaisante à peine. Etant de taille unique, vous imaginez à peu près à quoi je pouvais ressembler dans cet accoutrement. A un gros bébé avec des pampers trop grandes. Bref, après, jolie visite dans le temple. Nous avions bien de la chance, nous sommes en pleine période des « jolies feuilles d’automne », et je crois bien que c’est en Asie du Nord-Est que nous avons le plus bel automne au monde… Bref, les érables rougissaient totalement, et les gingko jaunissaient bien dans la montagne bien profonde dans laquelle nous étions. Bref, des taches vives de couleur partout. Très fauve.
A 15h30, une heure de prières à Bouddha. Bonjour les articulations. En matière de prière, les bouddhistes aiment accompagner le geste à la parole. Et c’est parti pour un assis debout assis debout (je vous passe les détails des diverses positions intermédiaires) le tout pendant une heure. Bref, ça ressemblait bien à la salutation au soleil en yoga.
A 17h, nous avons droit au dîner. Habituée aux horribles repas dégoûtants lors de mes retraites catholiques pour les préparations des communions et autres, je m’étais faite à l’idée que nous n’allons pas manger bien pendant deux repas. Erreur monumentale ! Ce fut un vrai délice. Les moines ont une bonne fourchette, même si ils ne mangent pas de viande. Très fin, très parfumé. Bref, même ceux qui n’aiment pas les légumes auraient aimé, parce que l’assaisonnement est vraiment réussi. Un cuisinier japonais d’ailleurs était en stage dans les cuisines, pour exporter ce savoir-faire au Japon dans les restaurants traditionnels de luxe. A 18h, les moines prient pour l’âme des animaux et des humains, à travers l’utilisation de percussions. Cela peut paraître étrange de commencer par prier pour l’âme des animaux, puis de s’occuper des humains. Les percussions étaient vraiment sublimes à entendre. Figurez vous que le rythme sonnait vraiment de façon « musicale », en chantant silasolfamifasollasilasofamifasolla… etc. Les percussions se faisaient écho, et se répondaient. Très touchant et très beau à entendre. Après ce « concert », rebelotte, une heure de prières, puis dodo à 21h. Le lendemain, réveil à… 3 heures du matin. 3h30, on recommence les prières. De 4h30 à 5h30, chamson (méditation). Là ce fut aïe aïe aïe… ça consiste à rester en position du lotus pendant une heure. La position du lotus, va pour cinq minutes. Pas une heure. Surtout que… le but du jeu est de se concentrer sur le « vrai moi », faire abstraction de l’environnement etc. Bon, vous faites comment pour se concentrer sur soi et faire abstraction de l’environnement quand vous avez : 1 une nana un peu mongolito parfois qui bougeait comme si elle était possédée par un démon du sommeil, 2 ya deux personnes au moins qui ronflent, 3 votre venventre affamé crie famine, 4 vous avez de grosses fourmis dans les pattes. Non, que dis-je, c’est plus grave, vous ne sentez plus du tout vos papattes. En gros, ya du y avoir 15 minutes de productives sur l’heure entière… Efforts à poursuivre, donc.
A 6h enfin petit déjeuner, alleluia ! Mais, à 7h, nous attendait une autre surprise. Ah, les temples en Corée, si beaux, si propres ? Ben oui, les fidèles qui viennent y passer la nuit nettoient les feuilles mortes pardi ! Bref, une heure à maudire les arbres, et à conjurer les feufeuilles mortes de bien vouloir rester sur les arbres le plus longtemps possible…
A 8h, pause thé en compagnie de notre moine attitré. J’avais oublié d’indiquer que le dit moine était plutôt pas mal du tout, bref, que les filles du workshop s’étaient transformées en sirènes devant son sourire radieux… Jeu de questions réponses sur la religion bouddhiste etc.
Ensuite, retour maison…

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