Petit coup de gueule depuis la Corée du Sud…Oui. Les services d’immigration coréens ont failli me rendre dingue hier. Explications de texte. Je suis en train de faire les procédures pour obtenir un fichu visa de travail en Corée du Sud… avant de retourner un mois au Japon. Bien sûr, ça ressemble surtout à un parcours du combattant.
A 9 heures pétantes, j’étais allée au service d’immigration du ministère de la justice. Oui, après avoir fouiné sur les divers sites internet en Corée, j’avais cru comprendre que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour moi. Erreur. Arrivée là bas, on me signifie que non non, il faut aller au service immigration de la municipalité de Séoul, qui bien sûr est à l’autre bout de la ville, avec 3 changements de métro… Arrivée sur place, c’est un vrai bazar. Queue de 20 minutes pour finalement me faire signifier que non non, il faut que j’aille à l’autre bureau qui, bien sûr, n’est pas situé à la porte d’à côté. A la sortie de ce bâtiment-là, je me fais littéralement assaillir par une bande de vendeurs des rues qui essaient de me vendre des cartes de téléphone. « Russia phone card, Russia phone card ». S’il y a quelques années ou quelques mois, je croyais qu’il valait mieux que je passé pour une Russe, ça fait bien quelques mois que j’ai compris que non, valait mieux assumer la double origine franco japonaise (même si la deuxième). C’est toujours mieux que d’être traitée comme une pute russe non ? 15 minutes à pattes plus loin, je suis scandalisée. Je suis supposée être arrivée dans un service d’immigration, non ?? Tout est écrit en Coréen. Même le distributeur de ticket pour faire la queue. Comme je n’arrive à lire que « ceci est le ticket pour Chinois », ce qui n’est pas mon cas, je cherche désespéramment une âme charitable, pour trouver le bouton « autre étranger ». Une fois que je trouve le fichu bouton, mazette, il est midi, l’heure du déjeuner des fonctionnaires. Bref, je peux toujours courir. Surtout qu’il n’y a pas un troquet où me poser dans ce fichu quartier désert pour manger… Le quartier est tristement entouré de condominiums tous moches. L’administration aime se nicher dans les coins pourris on dirait. C’est vrai, il vaut mieux cacher l’arrivée des étrangers dans son pays, n’est-ce-pas. Ça ferait tâche dans le décor coréen, sinon… A 13 heures, enfin, le bureau ouvre. Mais il ne faut pas oublier la célérité, et l’ardeur à la tâche que manifeste le monsieur chargé des « autres étrangers ». Faut dire que je suis la seule « autre étrangère » dans cette nuée de Chinois. Et qu’il y a juste « un autre étranger » avant moi. Sauf que ça prend du temps… Une demi heure plus tard, le pompom. Le Monsieur chargé des « autres étrangers » ne parle que trois mots d’anglais. Quelle découverte… Non mais sont-ils pas stupides de mettre des croutes pareilles au service immigration. J’ai failli perdre raison… C’est avec mes trois mots de coréen et ses trois mots de coréen que je venais de comprendre que je venais de perdre quelques 6 heures de ma journée à courir dans les méandres de l’administration coréenne. Va à Chuncheon, qu’il me dit. Quelle nouvelle… Il faudrait donc que j’aille me trimballer en train jusqu’à trou perdu pour obtenir ce fichu visa ??? Vous imaginez combien j’ai fulminé pendant quelques minutes devant ce sommet de… on va dire, stupidité d’administration infichue de me renseigner correctement pour rester polie. Pour Chuncheon, je vais les appeler avant de me déplacer bien sûr. Je déteste l’administration. La France n’a rien à envier à la Corée pour ça…Mais heureusement, ma journée n’a pas été totalement pourrie. Une bonne nouvelle en fin de journée, puisque j’ai appris que Ha, l’amie vietnamienne de mon workshop, qui avait été prise en formation pour officiers gouvernementaux à KDI (Seoul), avait réussi à négocier avec son mari son départ pour Séoul pendant un an à partir de février. Bref, je suis ravie, parce que Ha ma voisine d’en face du temps du Pink Aroma Dorm est une chouette cops et une tarée du shopping, comme vous en avez jamais vu. Pire que moi, donc… Bref, une amie de plus sur Séoul J
Sinon, j’ai aussi mis la main sur mon billet d’avion. Là aussi ce fut épique. L’agence de voyage par internet me demandant de passer à l’agence (les cartes étrangères, ça passe pas sur le net coréen, la fête), je télécharge le plan, et j’y vais. Ça m’a l’air la porte d’à côté, par rapport au boulot. Erreur, en fait, c’est plutôt… une station de métro et trente minutes à pied. Je fus ravie. Surtout qu’entre temps, j’ai découvert la rue de Rome séoulite, bourrée de violons à tous étages. J’ai cru faire un hold up, ma bestiole me manque…
Bien bien, je m’en vais faire dodo maintenant… C’est ce que j’ai de mieux à faire non ? Mes petits nerfs sont fatigués par la fréquentation de mon écran d’ordi (rédaction de mon article sur les acteurs coréens dans les publicités coréennes… apparemment, ça a l’air d’intéresser la communauté scientifique… Priez pour que l’université de NY retienne mon texte pour publication…), et mes quelques moments d’hilarité webesque (ahh, merci skype et yahoo messenger, qui me permet de dialogue de vive voix avec les loulous de HK, Inde, Vietnam… On croirait presque qu’ils sont encore là, on monte des plans pour se revoir, ces injonctions de l’Indien « j’espère que ton rhume ne t’a pas fait maigrir ma chérie », ces jérémiades de HK « je veux reveniiiir en Corée, tu viens quand tu veux à HK, quand viens tu ? nouvel an chinois ?» « mon loulou j’ai pas de thunes », ils me manquent les loulous…) punis par le manager de mon koshiwan qui n’a pas l’air d’adorer mes crises de fou rire en anglais à 21h25… Jaloux ou quoi ?
Je finis ce post par une petite phrase marrante dénichée à la télé japonaise… Je piste en ce moment sur le web les émissions « entertainment » où des invités asiatiques (et coréens, et mignons de préférences) sont présents. Je suis donc tombée sur ce métisse taiwano japonais jouant dans the returner, Kanehisa, (oui, les Taiwanais sont pas mal du tout ma foi…) invité chez Bistro SMAP/SMAPXSMAP (une émission variet montée par un boys band vieux comme le monde). L’un des chanteurs, fan de la Corée (Kusanagi), demande à l’acteur comment qu’on fait pour apprendre une langue au mieux quand on l’étudie assidûment comme il le fait, c’est-à-dire en regardant des films par exemple… L’acteur répond : «Apprendre sur place et se trouver une moitié dans le pays en question ». C’est exactement ainsi que Hanna explique à mon boss combien je progresse rapidement en Coréen. Ah bon ? Ottokee… Hahaha (kh kh kh version coréenne). Chincha? Il paraît que mon accent sonne bien et que mes structures grammaticales sont bien entrées dans ma petite cervelle, impressionnant par là mon boss. Après, mes conversations tournent autour de « pigonee » (je suis fatiguée), « chare » (dodooo), « mek appayoo » (j’ai faim), « bap ang mogossoyo » (j’ai pas encore mangé, donc j’ai faim), etc, bref, un cycle de vie digne d’un chat. Il serait temps que je me remette au cours de coréen, via e learning…. Kh kh kh kh…
Thursday, December 14, 2006
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