Dans six mois je rentre en France, pour attaquer dans huit mois cours de gestion, finance et autres à l’ESSEC. Donc, bien sûr, je savoure ma parenthèse enchantée en Corée (quoique les trois prochaines semaines n’ont rien d’une sinécure, aie aie aie)
Ça ne m’empêche pas de porter un regard critique sur mon environnement, n’est-ce pas, comme vous avez pu le constater, en particulier le monde économique coréen.
Jusqu’il y a quelques semaines, j’avais cette fâcheuse habitude de penser en euros (1 euro = 1200 wons) et de trouver la vie vraiment pas chère ici. Des restos à 5000 wons, des chaussures pour 20000 wons, des fringues pas chères, un cagibi de 3m2 qui doit tourner autour des 150000 wons par mois (mais avec tout compris, sauf les légumes et les fruits) payé par mon boss (une Bac+5 en Corée, ça coûte pas cher en Corée, étais-je en train de penser…), un budget nourriture autour de 10 euros par semaine pour mes petit-déjeuner et diner, je me disais que je gérais plutôt bien… Je trouvais parfois que les produits d’hygiène (notamment les déos. Heureusement, dieu merci, ma sœur m’en a ramené de Paris, je ne ressemble pas à un sconse, hein) et les fruits coûtent la peau des fesses.
Sauf que, tout ceci devrait plutôt être repensé en PPA (parité de pouvoir d’achat). Voilà pourquoi j’ai toujours été une truffe en microéconomie et en macro économie. Jamais fichue d’utiliser les bons concepts au bon moment. Enfin, si maintenant, je vous expliquais que le SMIC en Corée ça n’existe pas, et qu’un serveur à Starbucks ou un vendeur dans un convenience store à Seoul ne touche que 3 dollars de l’heure, là, vous comprenez mieux pourquoi la vie est moins chère…
Quand j’explique aux Coréens qu’en France, il existe le SMIC (cad le salaire minimum, note à l’attention de mon lectorat américain, lol) , que certaines installations publiques comme la piscine sont vraiment pas chères, que nous ne manquons pas d’espaces verts (à ce titre, le Parc Monceau me manque bien ; héhé), que le métro y est moins stupide (à Séoul, marcher parfois 5-10 minutes pour une correspondance, ça me dépasse. Ceux qui se plaignent de la correspondance à Montparnasse risquent de se prendre une tatane), je fais quelques envieux. Mais, globalement, à Seoul, je n’ai pas trop de quoi me plaindre.
Bref, maintenant, je pense mon environnement économique en wons, et selon ma contrainte budgétaire (avec les deux peanuts qui se battent en duel au fond du portefeuille) et ça y est, tout ceci me semble tout de suite plus normal. Et mes trois semaines de boulot intensif devraient me tenir éloignée de toute tentation marchande… Enfin, normalement…
Une dernière pour la route qui n’a rien à voir avec ce post. Suite à mon cri « NY NY » envoyé par mail à tous les gens concernés par l’article en question (dont mon boss etc), j’ai enfin eu un signe de vie de mon maître de mémoire français, qui tiens donc, m’invite à sa table ronde pour un congrès à Paris fin septembre (plus de détails sur le site réseau Asie, un network de chercheurs sur l’Asie). Serait-il en train de regretter de ne pas m’avoir proposé de m’inscrire en thèse plus tôt ? Bien sûr, personnellement, j’aurais été la grande gagnante dans l’histoire, parce que voir toutes les opportunités de financement me passer sous le nez parce que je n’ai pas le statut de doctorante, c’est… énervant. M’enfin, pas grave, je pense que cette année passée en Corée aura été productive tant professionnellement qu’humainement, à ce stade. No regrets, même si Paris me manque un peu parfois, j’avoue.
Monday, February 19, 2007
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