in my grandpa's footsteps

Je marche dans les pas de mon grand père…

Je parlais via skype avec ma mère il y a quelques jours de ça, à propos du terrible mois de juillet qui m’attend.
Je lui disais combien j’étais fière de participer à la conf organisée par l’université de Tokyo et la revue Theory, Culture, Society (Ubiquitous Media, Asian Transformation). Ce à quoi ma mère me répond : « ton grand-père aurait été fier de toi ».
Effectivement, j’ai quelques traits de mon grand-père maternel, comme dirait ma grand-mère maternelle. Pendant quelques années, la famille du côté paternel cherchait à comprendre d’où me venait mon goût pour les lettres (eh oui, la seule de la famille Monty, quasiment, à avoir fait des études littéraires), puis pour les sciences politiques. Enfin, fiat lux, comme on dirait. Mais bien sûr, mon grand père maternel ! Toute la famille du côté de Moka (la région du grand-père) sont des bibliovores, passionnés par l’écriture. Et le grand père a fait son droit à l’université de Tokyo. Je me souviens avec émotion avoir fait mes premiers pas à Todai l’année dernière, pour y faire quelques entretiens pour mon mémoire. Passer la porte rouge (Akamon), se retrouver dans les décors d’un roman de Natsume Sôseki (Sanshiro)… C’était jouer un peu avec l’ombre du grand père que je n’ai jamais connu. Mais cette fois, cette année, c’est du sérieux ! Je vais présenter deux articles à cette conférence, l’une issue du mémoire, et l’autre ressemblant plus à une profession de foi pour un embryon de thèse… Les conférences se passeront sur le vieux campus de Todai. Qui sait, une des salles où je présenterais mes recherches était peut-être une des salles de cours de mon grand-père ?
Bien évidemment, j’écris tout cela comme si de rien n’était, comme si tout cela était bien naturel. Au fin fond de moi même, je me sens plus comme un hérisson qui vient de se faire illuminer par les lumières d’une voiture sur l’autoroute. Surprise, ne sachant plus trop avancer…
Retourner dare dare à ses saines lectures (Habermas. Bon appétit bien sûr). Allez, souris, au boulot !

I was talking to my mum on skype a few days ago, about the terribly July.
I told her how proud I was to participate to the conference organised by University of Tokyo and the Theory, Culture, Society review (Ubiquitous media, Asian Transformation). My mom answered: “Your grand father would have been proud of you”.
Well, it seems that I look a bit like my maternal grand-father as would my maternal grand mother say.
When I was in high school, my paternal family was trying to understand why I was so keen on literature (I may be the only cousin doing literary studies…), then on political science. Fiat lux! Of course, it was my maternal grand-father! All my relatives in Moka (my grand father’s region) are bibliovore (book eaters), fond of writing and so on. My grand father studied law at University of Tokyo. I remembered when I first came to Tokyo university last year, to conduct a few interviews for my thesis. Standing in front of the red door (akamon), pretending to be a heroin from Soseki’s novel (Sanshiro)… as if I were playing with my grand father’s shadow, a grand father whom I never had the chance to meet. But, this time, this July, it is quite serious. I am presenting two papers at this conference, one being an abstract of my thesis, and the other one being the embryo of the ideas I want to defend in a PhD-to-be. The conference will take place in the old campus. Who knows? One of the seminar rooms where I will be presenting my research might be one of my grand-father seminar room as well?
Of course, I’m writing this post in a light way… In the very inside of myself, I feel more like a hedgehog caught by the light from a car on a highway… Surprised, incapable of moving ahead…
Go back to your readings, you mouse (Habermas, yummee).