Monday, December 04, 2006

Arrivée à Séoul, saine et sauve...Imaginez, la veille, l'andouille que je suis se casse la figure dans l'escalier en ramenant mon linge propre... Bilan, bosse derrière le crane et gros bleu sur le dos... Bref, pas la panacée pour faire les bagages... Parce qu'en deux mois, c'est qu'on cumule de ces trésors... Bref, j'ai rempli quelques grands sac poubelles, et fais mes bagages la veille (quelle révolution, dixit mes parents), envoyés 15 kilos de paperasses (l'inconvénient des conférences, c'est l'accumulation du papier. On culpabilise de ne pas lire les articles, donc on les trimballe avec soi partout. Bravo...) et pourtant, ma valise fut bien lourde dixit mes hommes qui l'ont trimballée jusqu'à la gare...
Ce matin, à notre grand bonheur à tous, les premiers flocons étaient tombés sur Gwangju. Les Coréens, ils font pas dans la nuance. Après un été indien qui a duré jusqu'à début novembre, j'ai eu un automne de novembre à décembre , et bing, depuis hier, c'est l'hiver... Bref, les flocons... Parce que dans le groupe, vous vous doutez bien qu'il y en a qui n'ont jamais jamais jamais vu la neige de toute leur existence... Ceux qui viennent des Philippines, du Cambodge, du Vietnam (Ha rêvait de voir la neige avant de partir mais elle était rentrée trop tôt chez elle), et de Hong Kong, c'était la première fois. Je vous laisse imaginer la scène de ces zozos hilares devant la Canadienne ("eps, mais ce n'est que de la neige, les gars, pas de panique!"). La neige a donc permis de mieux faire passer les douloureuses séparations...
Après l'intermède neige, je suis partie pour Seoul. J'ai évidemment choisi le meilleur jour pour partir... Une heure de plus que prévu sur la route. En me dirigeant vers le Nord, j’ai eu le temps de sentir le dénivellé de températures, voir les montagnes commencer à s’enneiger etc. Une fois arrivée à Seoul, une heure de taxi pour une distance d’une station de métro, j’ai cru que j’allais devenir dingue. J’avais oublié ce que c’était que les bouchons, et mes réflexes de Parisienne stressée ont failli refaire surface… Le taxi a de la chance que mon Coréen soit médiocre. Sinon, il m’aurait entendue…
Je suis donc arrivée dans mon trou de souris (un koshiwan en coreen), qui est littéralement un trou de souris !
3m2 (j’ai vérifié). Alors, les gentils étudiants français qui se plaignent de leurs 10m2 à Paris risquent de m’entendre…
Commençons par les avantages de ce Koshiwan
- Situé idéalement à 150 m à tout casser de mon bureau (appelle-t-on ça un avantage, héhé… Aucune, je dis bien, aucune excuse pour arriver à la bourre au bureau) et à 50 m du métro. Cela dit en passant, mon bureau est lumineux, en open space, et pour une fois je suis plutôt contente d’être en open space. Ben oui, végéter dans 3m2 sans fenetre…
- Situé dans un quartier chicos de Seoul, le 8ème/16ème de Seoul
- Riz, ramyong (des nouilles), banchan (les condiments macérés dans l’ail et les piments), eau potable, café, bonbons, eau chaude, chauffage, électricité, sac poubelles (ben oui, mesdames et messieurs, les sacs poubelles en Corée du Sud, ça coûte bonbon ici, il faut les payer pour payer ses impôts locaux pour les ordures…), internet, télé, compris dans le loyer
- Mon espace vital étant vraiment réduit, pas de shopping forcené. Ben oui, tiens, ou que je vais caser mes victuailles ???
Inconvénient
- c’est rikiki
- j’entends mon voisin ronfler à poings fermés
- on m’a gentiment mais fermement signifié que je parlais trop fort sur Skype. Un comble, quand même non ? J’ai tenté de jouer l’andouille qui pige pas un traitre mot de coréen, ça n’a pas trop marché…
- salle de bains commune, wawa communs, 4 de chaque pour 70 locataires. Pour le moment, n’ayant pas été particulièrement matinale, je n’ai pas souffert de bouchon. J’imagine que ça ne va pas tarder…
- machine à laver commune : faut jongler avec les horaires

Le lendemain, j’ai gentiment végété dans mon lit comme les affreux jojos (Lima, Steve) m’ont gentiment refilé leurs microbes. Quelle générosité.

Ensuite, aujourd’hui, je suis allée à l’assaut du temple de la technologie à Seoul. Mission : trouver un téléphone portable. Le temple en question ? Yong sang. En gros, imaginez les galeries La Fayette ou le Printemps en terme de taille. Remplissez le tout de téléphones portables, de clés usb, de mp3, d’ordis portables et autres, et vous voyez en gros à quoi j’étais exposée. Au bout d’une heure de négociations forcenées (histoire de mettre un peu en avant mon côté ESSECienne), j’ai enfin mis la main sur un téléphone portable d’occasion avec appareil photo pour 30 dollars, prix raisonnable. Je suis maintenant joignable au 010 8688 XXXX (les intéressés m’envoient un mail perso bien sur). Ce fut sportif, parce qu’acheter un téléphone et comparer les prix des différents opérateurs pour les systèmes mobicarte locaux alors que mon niveau de coréen est encore très très très sommaire, ça tenait de la mission impossible. M’enfin, m’en suis sortie, et enfin je suis connectée au monde. Je dois avouer que plus de deux mois sans téléphone portable, j’ai trouvé le sevrage dur, surtout dans ce pays trèèès fan de nouvelles technologies, et de customisation/ cute-isation de mobiles. Bref, ma nouvelle bestiole (qui est quand même moins jolie que le LG que j’ai laissé en France) a eu droit à son porte clé cochonou noir, et sa pochette noire de cochonou en peluche ! C’est le minimum syndical tout de même (on ne se moque pas !). Après, séparations avec Lima l’Indien qui s’est rentré à Mumbai après avoir littéralement dévalisé Yong Sang.

Voili voilou. Bon, je vais updater sooner or later les photos, je sais que j’ai pris un peu de retard…

Bises de la souris

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