Tuesday, April 17, 2007

décès de René Rémond

J'ai appris via mail (Richard Descoings...) le décès de René Rémond. René Rémond, quand on est étudiant en sc po ou en histoire, c'est la référence incontournable. Je me souviens de son passage au 84 rue de Trévise, de sa gentillesse, de ma jalousie envers les pipos parisiens qui l'avaient en histoire en Boutmy en première année... René Rémond, c'est aussi ma porte d'entrée dans mon (court) parcours en histoire. Son écriture m'a rendu l'histoire beaucoup plus "digeste", "assimilable", bref, pédagogique. Une écriture qui laisse transparaître l'émotion et la passion, même si je ne soutiens pas forcément les mêmes idées politiques que lui.

Voici ci dessous les extraits du fig (libé a fait court sur ce chapitre)


Jacques Chirac a exprimé sa "profonde émotion" et sa "grande tristesse" après le décès de René Rémond, saluant "un grand historien et un grand penseur, mais aussi un véritable honnête homme, un héritier des Lumières". "Avec lui, c'est une figure majeure de la pensée française qui s'éteint", souligne le chef de l’Etat, qui rappelle que "René Rémond a formé des générations d'étudiants à la pensée critique et à l'exigence intellectuelle. Depuis des décennies, ses travaux font autorité. Ils ont permis et permettront pendant longtemps encore de mieux appréhender les fondements politiques et intellectuels de la France contemporaine".


Dominique de Villepin "salue l'historien d'exception qui pendant 60 ans a marqué de son empreinte la science historique française, et formé des générations d'étudiants, de chercheurs et d'enseignants". Le premier ministre "tient à rappeler le commentateur passionné et passionnant de notre vie électorale que fut René Rémond. Sa parole manquera aux Français, qui savaient reconnaître en lui un analyste particulièrement sérieux et lucide de notre vie politique", à la veille de l’élection présidentielle.


Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture, estime que le décès de l’historien représente une "perte immense pour la recherche politique et historique contemporaine". "Au carrefour de l'histoire des idées, de la science politique et de la philosophie politique, René Rémond laisse derrière lui une oeuvre considérable", ajoute-t-il.


Pour le PS, Jack Lang a exprimé son "infinie tristesse" et rendu hommage à "un grand maître de la science politique et de l'histoire" à l'"intégrité morale sans faille". "Avec des dizaines de milliers d'autres étudiants, j'ai eu la chance d'être son élève. Il était un pédagogue lumineux qui avait à coeur de conduire ses étudiants vers la rigueur intellectuelle la plus élevée", a encore expliqué l'ancien ministre de la Culture.


Nicolas Sarkozy a fait part dans un communiqué de sa "grande tristesse" et de son "émotion", après la disparition d'un "grand historien de la vie politique fdrançaise" à "avec lequel il entretenait des liens privilégies" et auquel il vouait une "profonde admiration". Pour le candidat de l'UMP, "l'Université française perd l'un de ses plus beaux esprits".


Patrick Ollier, président de l'Assemblée nationale: "La France perd en René Rémond un de ses meilleurs analystes politiques qui ait pu observer notre pays depuis plus de 60 ans. Son regard sur le passé et sa pertinence sur la société d'aujourd'hui, ainsi que sa vision de l'avenir en font un des penseurs les plus puissants de ce siècle". (communiqué)


Christian Poncelet, président du Sénat, évoque "une voix familière et exigeante qui s'est tue", et "qui fera étrangement défaut lorsque viendra le temps du commentaire au soir des prochaines échéances électorales, et le regard éclairé du politologue manque déjà. Au nom des sénatrices et des sénateurs, je veux rendre hommage à l'immense historien du XXe siècle, à ce témoin d'un siècle qu'il a permis à des générations successives d'étudiants et de lecteurs de mieux décrypter". (communiqué)


Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, estime que "René Rémond était une figure essentielle et incontournable de l'histoire contemporaine. Avec lui disparaît l'un des témoins les plus rigoureux et les plus clairvoyants du paysage politique français aux XIXe et XXe siècles".


Ségolène Royal salue "l'exemplarité du grand intellectuel, de l'historien émérite et du brillant analyste politique". La candidate "adresse à sa famille et à ses proches l'expression de ses condoléances attristées".

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