Rien que le titre aurait du déjà me laisser sur mes gardes… Même si mon baromètre télérama était en faveur de ce film… C’est que l’équipe de Télérama ne s’était pas déjà fait laver le cerveau au sujet de Yoon sama (Pae Yoon Jeong, objet d’une véritable idôlatrie au Japon), n’avait pas subi Yoon sama sous toutes ses coutures (il faut dire que j’ai été suffisamment maso pour concentrer mon article de 15 p sur Yoon sama dans les pubs pour chocolat Lotte)… Bref, nous avons, au choix, dans les ingrédients d’une originalité foudroyante : une relation triangulaire complexe (que dis je, notre couple de winner se forme parce que leurs conjoints respectifs les cocufiaient… C’est du joli…), un accident de voiture qui plonge les fautifs dans le coma, et voilou, le tour est joué. Avec ce pompon, que je vais citer, pour la beauté de l’art :
L’homme : « je suis éclairagiste pour des concerts. Et toi ? »
La femme : « je suis femme au foyer. C’est pas terr terr hein ».
L’homme : « non, ça ne fait rien, c’est pas grave, c’est bien comme ça »
Cette dernière phrase est censée faire frémir de joie les ménagères japonaises toute ouïe devant leur cher Yoon, dixit un critique de ciné. D’où une petite parenthèse un poil vilaine de ma part, m’enfin, ça fait partie du taf… Une tendance inhérente au cinéma coréen depuis quelques mois de vouloir plaire au marché japonais porté par les ménagères de plus de 40 ans, ce qui, à terme, à mon sens, pourrait nuire à la qualité artistique des films coréens. Genre de pensée qui me vient à l’esprit quand je vois que le dernier film où apparaît Lee Byung Hun, (histoire d’été ou quelque chose comme ça) a fait un mauvais chiffre en Corée, mais a été un succès au Japon. La critique n’a pas été particulièrement bonne sur ce film, mais le seul nom de LBH a permis de remplir les salles de ces dames fans de LBH. Quand on sait que certaines fans de stars coréennes n’hésitent pas à aller voir cinq fois le même film (au hasard, April Snow, dixit une de mes sources…)… voilà comment remplir les salles de cinéma.
A mon grand étonnement, nous avons droit à quelques scènes de couchaillerie entre Yoon et sa partenaire dans le film, enfin, rien de bien sauvage hein, on cadre seulement le torse hein, les apparences sont sauves. Menfin, mon côté de vilaine empêcheuse de tourner en rond ne peut que s’amuser de remarquer que le dit Yoon, symbole même de la pureté virginale auprès de ces dames (on me serine la même chanson des milliers de fois), se retrouve en tenue d’Adam dans un motel dans une scène du film (« les Coréens, c’est bien connu, ils vont pas dans des motels, eux, hein… », me demande, inquiète, une de mes sources en entretien. Que sont ces lumières rouges qui se détachent de la nuit noire dans les rues de Séoul ? C’est vrai qu’on a drôlement besoin de faire une « sieste » d’une heure ou deux…).
Bref, vous l’aurez compris, là aussi, la tentation de la zapette fut forte, mais ce jour là, je n’avais pas d’énergie pour actionner la zapette, donc j’ai subi le film.
voici un reportage en images (coréen subtitles jap)
"April Snow" WIDE entertaintment news
Vidéo envoyée par mihoro
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