Thursday, April 12, 2007

Mouse in wonderland/Souris au pays des merveilles

Mmm, souris a travaillé dur cette semaine, plongée dans ces livres pour enfant (d'où le titre du billet)

Là, je me suis concentrée sur quatre livres, à traduire en japonais... Pour le moment, des problématiques très contemporaines et/ou universelles
- le cendrillon coréen
- le meilleur coq au monde
- la crotte du chiot
- Mamie Mago

Le cendrillon coréen, ben, c'est cendrillon (kongjui) en hanbok. Il lui arrive pleins de misères (et moi avec, parce que le vocabulaire agricole en japonais...)

Le meilleur coq au monde a quelques résonnances du côté de La Fontaine. Sur les hauts et les bas dans la vie d'un coq, quelque chose que les petits Coréens devraient lire, sur la possibilité des fautes de parcours etc...

La crotte du chiot (désolée, mais c'est le titre...), un côté déjà vu (une histoire de rossignol qui va s'ouvrir les veines sur un rosier blanc pour que la rose devienne pourpre chez nous les Occidentaux, je crois, si mes souvenirs sont bons, ou alors j'invente totalement...), une histoire de tolérance, à faire lire aussi à nos petits Coréens obsedés par les apparences...

Mamie Malgo, ou l'histoire du comment que la Corée est née.

Je vous mettrais, pour ceux que ça intéresse, les traductions en japonais et en français...

Je me suis régalée à lire (plutôt, regarder les livres, avant de me battre avec mon dico).

Encore une fois, la souris aime la facilité.
Mon regard se portait sur deux livres à cause des images bien sur. Sur ce, je me remets devant le dico sur naver.com et commence à lire les choses... Mes collègues sourient: "tu as pris les deux livres les plus durs...". Le premier, pourtant, avait l'air vachement facile comme ça. Une phrase par illustration, qui eût dit mieux? "ça, c'est adapté d'une chanson de Jeju do". Quand on sait que sur Jeju do, le patois est tellement spécial qu'on se demande s'ils sont bien du même pays que mainland Korea... Le deuxième avait vraiment de jolies aquarelles. Dommage pour la souris: "Tu as compris le titre? Non hein? C'est du Coréen du début du XXème siècle, et ça veut dire 16h30... Le livre est adapté d'un poème des années 1920." OK, donc la grammaire, le vocabulaire sont surranés, je ferme le livre...

Qu'est ce qui m'a frappée à la lecture des livres? Le côté un poil scato de la chose. Evident dans la crotte de chiot, qui rappelle un peu le parfum de Suskind (la conclusion étant, "les flagrances du pissenlit portaient en elles les larmes de joies de Crotte de Chien". Si si, les éléphants roses n'ont pas lu Hegel. Ce qui me rappelle un passage du Parfum, ou Suskind soulignait que les premières créations ne s'accrochaient pas sur la peau du créateur, parce qu'elles n'utilisaient que des matériaux nobles. En introduisant des matériaux cracras, le parfum accrocha à la peau du créateur, ce qui est encore d'actualité, quand on sait de quoi le musc et l'ambre sont faits, par exemple, en parfumerie...)
Dans Mamie Mago, qui est un peu la genèse locale, où comment Mamie Mago créa la Corée du Sud, ben franchement, c'est bon appétit ironique... Anne So, lors de passage, trouvait que les Coréens étaient très "nature". Elle pourra trouver dans ce livre là une première réponse "originelle" à cet étonnement.

Au menu de la semaine prochaine, des histoires de tigrou...

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